Un budget pour les fêtes

Conseils pratiques 29 Nov

Calendrier fêtesUn budget pour les fêtes.

Faites attention à l’argent cette saison

Le temps des fêtes apporte de la joie, mais aussi des factures. Pour éviter une avalanche de dettes, planifiez pour épargner de l’argent et maximiser le plaisir.

COMMANDEZ EN LIGNE – Évitez le tumulte du magasinage des fêtes en commandant des cadeaux en ligne, à partir de votre ordinateur ou de votre téléphone. Le temps que vous gagnerez sera mieux utilisé avec vos amis et votre famille.

SOYEZ ÉCONOME – Commencez tôt, et soyez à l’affût des bonnes occasions. De nombreux détaillants organisent des promotions Vendredi fou ou Cyberlundi pour lancer le bal du magasinage des fêtes. Laissez-vous inspirer par des coupons et des circulaires publicitaires livrés chez vous ou trouvés en ligne.

FAITES CONFIANCE À VOTRE BUDGET – Vous comptez sur un budget pour rester maître de votre situation toute l’année, alors pourquoi pas maintenant? Le fait d’avoir un plan et une limite des dépenses allégera le stress du magasinage. Il y a de nombreuses applis de gestion budgétaire, avec accès direct à vos comptes bancaires, que vous pouvez retirer de votre poche à tout moment, bien utiles pour vous garder sur le droit chemin – surtout quand vous vous sentez dépassé, au centre commercial.

EXPRIMEZ VOS TALENTS – Tout le monde aime recevoir un présent avec une touche personnelle, et vous pouvez réaliser des économies en fabriquant des cadeaux vous-même. Vous trouverez d’innombrables suggestions en ligne, même pour des néophytes. Il y a par exemple des couronnes du temps des fêtes, des lotions ou des albums de photos, que vous pouvez confectionner seul ou en groupe. De tels cadeaux n’ont pas de prix. Si vous cherchez des idées géniales et peu coûteuses, vous pouvez commencer par Pinterest.

DONNEZ DU TEMPS – Au lieu d’acheter des cadeaux, réservez du temps de qualité pour vos amis et votre famille. Partagez avec des proches une expérience de don, en invitant à dîner une famille dans le besoin. Cela ne vous coûtera pas plus cher que des cadeaux pour chacun, et vous répandrez deux fois plus de joie du temps des fêtes.

VOUS ORGANISEZ UNE RÉCEPTION?

Soyez prévoyant. Commencez tout de suite à penser à vos ingrédients, et profitez des bonnes affaires qui se présentent pour des aliments non périssables. En devançant la ruée du temps des fêtes, vous pourrez en avoir davantage à moindre coût.

PARTAGEZ – Vous organisez une grande rencontre? Demandez à chaque invité d’apporter un plat. C’est économique, et c’est un moyen d’alimenter aussi les conversations.

GAGNEZ DES PRIMES – De nombreux détaillants offrent des points bonis que vous pouvez utiliser pour vos achats futurs, y compris vos sorties.

CHOISISSEZ JUDICIEUSEMENT – Votre temps est précieux, alors arrangez-vous pour en passer davantage avec vos invités et moins dans la cuisine. Privilégiez des recettes rapides et faciles. Préparez le matin ou la veille tout ce qui peut l’être, pour pouvoir vous consacrer à l’accueil de vos invités.

Voici comment économiser sur le chauffage cet hiver

Mode de vie 25 Nov

Réduire sa facture d’électricité est non seulement bon pour les finances, mais aussi pour l’environnement puisque cela permet d’améliorer la performance énergétique de sa résidence.

Mais en hiver, ce n’est pas toujours évident de réussir cet exploit! Voici nos conseils pour vous aider à économiser sur le chauffage.

Image fenêtre en buée

Vérifiez l’étanchéité et l’isolation

La première étape pour réduire de 25 % les pertes de chaleur de votre maison est de s’assurer que votre demeure soit bien isolée! Les fenêtres et les portes doivent être bien étanches.

D’ailleurs, si vos fenêtres ont plus de 20 ans, que vous avez de la difficulté à les ouvrir ou qu’elles ne sont pas étanches à l’air et à l’eau, mieux vaut les remplacer par des fenêtres Energy Star. Cela vous permettra d’économiser jusqu’à 10 % de vos coûts de chauffage.

Changez vos thermostats

Une bonne façon d’optimiser votre consommation d’énergie et de réduire vos frais est de remplacer vos thermostats bimétalliques par des thermostats électroniques. Vous pourriez économiser jusqu’à 10 % de vos coûts de chauffage annuels. Ils vous permettront de régler la température de chaque pièce selon un horaire précis. Les thermostats intelligents sont aussi une bonne solution, mais renseignez-vous bien, car ils ne conviennent pas à tous les systèmes de chauffage.

Vous ne voulez pas générer une trop grosse dépense?  Commencez par changer les thermostats des pièces que vous chauffez le plus et ceux des salles à aire ouverte.

Image thermostat

 

Installez une thermopompe

Les thermopompes consomment moins d’énergie que les autres systèmes de chauffage parce qu’elles ne produisent pas de chaleur : elles extraient et concentrent la chaleur de l’extérieur afin de la propulser dans la maison. Si vous choisissez une thermopompe admissible, vous pourriez bénéficier d’une aide financière d’Hydro-Québec.

Des trucs qui valent la peine

Il existe plusieurs autres petits gestes que vous pouvez poser pour économiser sur votre facture d’électricité cet hiver :

·      Ne placez pas de meubles devant les sources de chaleur de votre habitation telles que les plinthes électriques.

·      Fermez la trappe du foyer lorsque vous n’êtes pas en train de l’utiliser pour éviter que la chaleur ne s’échappe par la cheminée.

·      Baissez le chauffage de quelques degrés chaque fois que vous allez dormir et faites la même chose dans les pièces que vous n’utilisez pas –sans oublier d’en fermer les portes- ainsi que lorsque vous vous absentez de votre domicile.

·      Quand vous avez froid, vous avez l’habitude de mettre le chauffage plus fort, en espérant que la température monte plus vite? Hydro-Québec vous confirme que ça ne fonctionne malheureusement pas! Évitez donc de dépenser trop d’énergie pour rien.

·      Assurez-vous que les grilles de votre système de chauffage à air pulsé soient bien propres, en tout temps.

·      Aussi, pour que votre système de chauffage fonctionne bien le plus longtemps possible, assurez-vous de nettoyer ses filtres régulièrement.

Il ne vous reste plus qu’à appliquer les conseils qui s’imposent à votre résidence afin de réduire significativement vos coûts de chauffage cet hiver!

 

SOURCE : REMAX-QUEBEC.COM

Smoothie antirhume

Mode de vie 23 Nov

Recette smoothieRenforcez votre système immunitaire avec cette préparation désaltérante bourrée de vitamines.

Nous sommes dans la saison des rhumes et des grippes. Si vous avez des symptômes ou si vous voulez vous en prémunir à l’avance, cette délicieuse recette aidera votre système immunitaire à faire son travail.

La combinaison d’ingrédients de ce smoothie est si puissante parce qu’elle est riche en antioxydants.

  • Elle aide à éliminer les toxines par le foie.
  • Elle est riche en vitamine A, qui aide à dégager les poumons.
  • Elle est une bonne source d’énergie et de nourriture pour le cerveau.
  • Elle ne contient aucun produit laitier, ce qui aide à supprimer la production de mucus quand vous êtes enrhumé.

Le mélange aussi savoureux que nutritif de bleuets, oranges, chou frisé, pommes, carottes et betteraves est non seulement indiqué pour les adultes, mais apprécié des enfants aussi!

RECETTE

Temps total : 10 min

Portions : 2-3

INGRÉDIENTS :

  • 3 tasses de bleuets
  • 1 orange, épluchée
  • 2 carottes
  • 2 tasses d’épinard
  • 2 tasses de chou frisé
  • 1 pomme, sans le cœur et les pépins
  • 1 petite betterave rouge crue
  • 1/3 tasse de glace
  • 1/2 tasse d’eau

PRÉPARATION :

Mettez les ingrédients dans un mélangeur, et mélangez jusqu’à obtenir une texture lisse. Ajoutez de l’eau pour obtenir la consistance voulue.

La mise à part de l’argent

Finances 18 Nov

Et si les intérêts hypothécaires de votre nouvelle résidence personnelle étaient déductibles de vos revenus?

En effet, pour les travailleurs autonomes non incorporés, c’est chose possible. Suite à une décision de la Cour suprême du Canada, jumelée à la position administrative de Revenu Canada, ces derniers peuvent désormais utiliser la technique dite de la « mise à part de l’argent » et ainsi transformer les intérêts hypothécaires de leur résidence personnelle, non déductibles, en intérêts déductibles.

Des chiffres renversants

En nous référant à ce tableau, nous constatons qu’un individu ayant choisi d’amortir son hypothèque résidentielle de 250 000 $ (au taux moyen de 3% ) sur une période de 20 ans, pourra déduire de ses revenus, au fil des ans, l’imposante somme de 82 200 $.
tableau des economies MAPA
En utilisant un taux d’imposition de 45 %, le contribuable se retrouvera éventuellement plus riche de 36 990 $ après impôt. De plus, le coût d’utilisation de cette stratégie varie de très faible à nul! Alors…

Qu’est-ce que la mise à part de l’argent?

Habituellement, le travailleur autonome non incorporé se sert de ses revenus bruts (chiffre d’affaires) pour payer ses dépenses d’opérations courantes et il finance ses dépenses personnelles importantes, comme l’hypothèque de sa résidence.

En utilisant la technique de la « mise à part de l’argent », le même individu utilisera le revenu brut de son entreprise pour accélérer le paiement de son hypothèque personnelle et financera dorénavant 100 % de ses dépenses d’opérations. Ce faisant, il transformera graduellement des intérêts non déductibles (hypothèque) en intérêts déductibles (emprunt pour fins d’affaires).

L’exemple de Jean

Jean est un travailleur autonome non incorporé et dans l’exercice de sa profession, il totalise 125 000 $ de dépenses professionnelles (loyer, salaires, fournitures, etc.) lesquelles sont jusqu’à présent payées à même ses revenus bruts professionnels équivalant à 300 000 $. Jean vient également d’acquérir une nouvelle résidence pour laquelle il devra assumer une hypothèque de 250 000 $.

Lorsque la technique de la « mise à part de l’argent » sera en place, Jean utilisera la part de ses revenus bruts normalement destinée à ses dépenses professionnelles pour effectuer un versement hypothécaire supplémentaire sur sa résidence personnelle.

Ensuite, son institution financière lui permettra d’utiliser une marge de crédit hypothécaire pour un montant équivalant au versement hypothécaire supplémentaire qu’il vient tout juste d’effectuer. Ainsi, Jean pourra payer ses dépenses professionnelles courantes avec sa marge de crédit hypothécaire.

Et puisque les sommes empruntées sur la marge de crédit hypothécaire l’auront été à des fins d’affaires, Jean pourra alors déduire de ses revenus les intérêts sur le montant emprunté. Il aura donc transformé des intérêts non déductibles (hypothèque résidentielle) en intérêts déductibles (marge de crédit à des fins d’affaires).

Avec des dépenses professionnelles annuelles de 125 000 $, Jean prendra donc à peine 2 ans pour transformer complètement son hypothèque initiale de 250 000 $ en marge de crédit hypothécaire, rendant du même coup les intérêts déductibles pour toute la durée de vie restante de la dette.

Le salarié et l’immeuble à revenus

Un salarié, tout comme un travailleur autonome, qui possède ou acquiert un immeuble à revenus, pourra utiliser une version différente de la mise à part de l’argent afin de, lui aussi, transformer les intérêts non déductibles de son hypothèque résidentielle, en intérêts déductibles.

En effet, dans une telle situation, l’individu n’aura alors qu’à utiliser la portion de ses revenus de loyer qui aurait normalement servi à payer les dépenses d’opérations de l’immeuble locatif (taxes, assurances, entretien, versements hypothécaires, etc.) pour effectuer un versement hypothécaire supplémentaire sur sa résidence personnelle. Et tout comme Jean dans l’exemple précédent, une fois ce versement supplémentaire effectué, l’individu utilisera alors sa marge de crédit hypothécaire pour payer les déboursés courants de son immeuble à revenus.

Et puisque les sommes empruntées sur la marge de crédit hypothécaire l’auront été pour des fins d’affaires, il aura donc graduellement transformé des intérêts non déductibles (hypothèque résidentielle) en intérêts déductibles (marge de crédit pour fins d’affaires).

Quelques recommandations

Puisqu’il existe d’autres stratégies de planification visant à maximiser les avantages fiscaux de la technique de la mise à part de l’argent, consultez un professionnel qui saura mettre en place une stratégie parfaitement adaptée à vos besoins, tenant compte, entre autres, des aspects suivants :

  • Les règles entourant le partage du patrimoine familial;
  • Les dépenses à caractère personnel et d’affaires (exemple : automobile);
  • La TPS et la TVQ perçues sur vos ventes dans le cadre de votre profession;
  • La situation où les conjoints sont co-propriétaires;
  • Etc…

Source : REMAX-QUÉBEC

Trois astuces pour accroître vos chances lors d’une surenchère

Conseils pratiques 14 Nov

La surenchère des derniers mois a bousculé les traditionnelles méthodes de négociation dans le marché immobilier.

Les acheteurs qui réussissent à éviter les situations d’offres multiples ne sont pas plus chanceux que vous.  Ils ont seulement pris le temps de bien évaluer l’ensemble de la situation avant de faire une offre.

Voici 3 astuces pour augmenter vos chances de réussite lors de surenchères.

Comprendre le prix demandé

Pour vous éviter de tomber dans le piège de la surenchère, faites des recherches sur les propriétés récemment vendues dans le quartier. Demandez à votre courtier de vous montrer les comparables.  Si toutes les propriétés du secteur ont été vendues pour plus de 400 000 dollars, posez-vous la question suivante : pourquoi la maison que je convoite est affichée à 299 000 dollars ?  Que cache ce prix ?  Y a-t-il de gros problèmes de fondation ?  De l’infiltration d’eau au sous-sol ?  Ou est-ce simplement le vendeur qui veut se lancer dans une guerre des enchères ? En trouvant ces réponses, vous serez mieux outillé pour présenter, ou non, une offre d’achat qui comblera les attentes du vendeur.

Soyez audacieux !

N’hésitez pas à déposer votre offre d’achat même si d’autres acheteurs l’ont fait avant vous.  Il n’est pas rare de voir une offre acceptée perdre la course à mi-parcours. Pourquoi ?  Problème de financement, problème d’inspection ou, encore, plus grande mise de fonds exigée par l’institution financière due au prix élevé.  Ce genre de revirement arrive plus souvent qu’on ne le pense.

Un potentiel sous-estimé !

Parfois, une propriété est bien plus intéressante qu’il n’y paraît de l’extérieur.  Une maison qui nécessite beaucoup de rénovations ou qui n’est pas située dans un secteur recherché pourrait devenir une bonne affaire.  Osez voir ce qui a peut-être échappé aux autres.  Si vous êtes doué pour les rénos ou que vous êtes ouverts à investir dans des lieux moins prisés, vous augmenterez vos chances de remporter la mise.

Conseils  

  • Dans le cas d’une vente au privé, osez retourner voir le vendeur pour lui signifier votre intérêt.
  • Pour éviter de vous retrouver en surenchère, considérez les immeubles qui sont sur le marché depuis un certain temps et qui sont moins attrayants pour d’autres acheteurs.
  • Pour attirer l’attention sur votre offre d’achat, joignez-y une lettre de présentation et, pourquoi pas, une vidéo dans laquelle on y verra une photo de vous et de votre famille.  Vous créez ainsi un lien direct avec le vendeur.  Un acheteur motivé augmente ses chances de réussite.

 

Source : Journal de Montréal    |  Ghislain Larochelle    |   29 octobre 2021

Financer l’hypothèque de son enfant, est-ce une bonne idée?

Conseils pratiques 11 Nov

La flambée du prix des maisons et, par conséquent, celle de la mise de fonds, a compliqué la tâche de nombreux premiers acheteurs au cours des derniers mois. Certains ont d’ailleurs frappé à la porte de papa et maman pour obtenir un petit coup de main financier.

Caroline Lizotte l’avoue d’emblée. Depuis un an, jamais cette conseillère en financement hypothécaire à BMO n’a eu sur sa table autant de dossiers de premiers acheteurs impliquant une participation financière des parents. « Désormais, une transaction immobilière sur cinq inclut un don ou un prêt parental. C’était même le cas pour le tiers de la douzaine de dossiers que je traitais au début du mois d’août », observe-t-elle.

Pourtant, la contribution de papa et maman était plutôt rare au tournant des années 2000, tient à préciser cette experte qui évolue dans ce métier depuis 20 ans. « En fait, elle survenait principalement lorsque l’acheteur éprouvait des problèmes de crédit. Aujourd’hui, note-t-elle, cette pratique est devenue monnaie courante, peu importe la situation économique de l’enfant. »

L’augmentation du prix des maisons — plus de 25 % en un an dans certains secteurs du Québec — explique en grande partie cette tendance, avance Simon Giroux, courtier hypothécaire et conseiller en sécurité financière de GPS Équipe Conseil, à Blainville. Le resserrement des règles d’emprunts hypothécaires, qui exigent désormais une pré-qualification à des taux d’intérêt de 5,25 %, ainsi que la mise de fonds de 20 % pour éviter une prime d’assurance, sont aussi pointés du doigt.

Aide parents

Une bonne idée de contribuer ?

Est-ce pour autant une bonne idée de la part des parents de s’inviter au cœur d’une des plus importantes acquisitions qu’effectuera junior au cours de sa vie ? « Pourquoi pas ? répond du tac au tac Pierre-Raphaël Comeau, conseiller expert en gestion de patrimoine à la Banque Laurentienne. Pourvu que la contribution soit faite avec réflexion et préparation, il n’y a aucun mal à ce que les parents, financièrement à l’aise, puissent contribuer à l’achat de la propriété de leur enfant. » Un avis que partage l’ensemble des autres experts joints pour cet article.

« Le problème, c’est que la pandémie a sans doute précipité ce type de contribution dans bien des chaumières. Les impacts de ces décisions précipitées risquent de se faire ressentir au cours des deux prochaines années », craint le planificateur financier.

Même son de cloche de la part de Simon Giroux. Ce dernier redoute que les contrecoups de la surenchère du marché immobilier soient palpables dès le printemps prochain. D’ailleurs, dit-il, plus du quart de sa clientèle de premiers acheteurs l’ayant approché en 2021 a justement repoussé, par prudence, ses plans d’achat malgré l’aide financière des parents.

« Que ce soit 10 000 $, 20 000 $ ou 50 000 $, ce n’est pas un don d’argent qui se fait à la légère sur le coin d’une table », renchérit Pierre-Raphaël Comeau. « Les parents qui le font ont tout avantage à consulter un planificateur financier avant de donner quoi que ce soit. Et cette consultation, qui se déroule d’abord sans la présence de l’enfant, doit comporter une analyse approfondie des impacts sur l’épargne des parents à court, moyen et long terme », insiste-t-il.

 

Responsabiliser l’enfant

La viabilité d’un tel projet repose avant tout sur la responsabilisation de l’enfant, poursuit le planificateur financier de la Banque Laurentienne. « La toute première question que devraient se poser ces jeunes acheteurs n’est pas de savoir s’ils passent à la banque, mais plutôt, à quoi devront-ils renoncer en achetant leur bien immobilier ? » Il faut constamment rappeler aux futurs acheteurs que l’achat d’une propriété ne se limite pas qu’à un paiement hypothécaire mensuel. « C’est aussi des assurances, des coûts d’entretien, des coûts de rénovation, des taxes municipales et scolaires, des taxes de mutation, sans oublier les meubles et accessoires. » Dans bien des cas, c’est bye bye voyages, restos et autres gâteries !

À ce propos, la société américaine Bankrate publiait, en juin dernier, les résultats d’un sondage mené auprès de 1400 jeunes âgés de 25 à 40 ans, récemment devenus propriétaires. Les deux tiers des répondants (64 %) disaient déjà regretter leur achat immobilier en raison de coûts inattendus.

« Avant de donner ou de prêter une somme substantielle à l’enfant, je suggère fortement aux parents de tester la capacité d’épargne de ce dernier », indique Pierre-Raphaël Comeau. Par exemple, dit-il, on demande à l’enfant d’épargner pendant un an le coût d’une éventuelle hypothèque avec tous les autres frais liés à l’achat d’une propriété. Ou à tout le moins la différence de ce montant avec le coût actuel de son loyer. « En plus de servir de test, cet exercice permet de constituer un CELI ou un REER qui pourra être utilisé dans le cadre du Régime d’accession à la propriété (RAP) lors de la transaction », explique le conseiller.

 

À chacun sa contribution

La contribution parentale peut prendre la forme d’un don (en argent ou d’équité) ou d’un prêt. « Le don en argent représente la méthode la plus populaire », note Nancy Canuel, conseillère en financement hypothécaire chez Multi-Prêts hypothèques. « Ce cadeau financier doit provenir d’un parent ayant un lien de sang de premier degré avec l’enfant, notamment le père, la mère, les grands-parents ou encore un frère ou une sœur », mentionne la conseillère. L’acheteur est également tenu de déclarer ce don auprès de l’institution financière qui lui accorde son prêt hypothécaire.

Bien que le don d’équité soit généralement utilisé lors de la vente d’un bien immobilier des parents aux enfants ou aux petits-enfants, Nancy Canuel constate qu’au moins 5 % des transactions impliquant l’aide parentale favorisent cette option. « Certaines institutions financières, notamment Desjardins, permettent aux parents qui détiennent une valeur réelle sur leur résidence d’en offrir une partie sous forme de sûreté supplémentaire à titre de mise de fonds avec certaines conditions », explique-t-elle.

Toutefois, la formule de prêt parental figure rarement parmi l’option retenue, observe la conseillère de Multi-Prêts. Le prêt parental peut avoir comme effet d’augmenter le ratio d’endettement de l’acheteur, mentionne-t-elle. « Et, en plus, les parents seront tenus de déclarer à l’impôt les intérêts versés par l’enfant puisque l’achat d’une résidence personnelle n’est pas admissible à une déduction fiscale », précise Nancy Canuel.

 

N’oubliez pas le testament

Les parents qui choisissent tout de même l’option du prêt ont aussi tout intérêt à revoir leur testament, avertit Karine Précourt, directrice de la planification du patrimoine et de la fiscalité à BMO Gestion privée. « Le prêt devient un actif pour la succession. Si les parents souhaitent que la dette s’efface à leur décès, ils doivent le mentionner dans leur testament. En cas contraire, l’enfant devra rembourser la dette à la succession », explique la planificatrice.

Puisque le sujet de la succession est abordé, Karine Précourt tient à rappeler aux parents l’importance de ne pas confondre égalité et équité envers leurs enfants. « La jalousie entre fratries survient généralement lorsque la situation est jugée inéquitable, dit-elle. Les parents qui participent à une transaction immobilière pour aider un de leurs enfants doivent donc s’assurer que l’équilibre est rétabli de leur vivant… ou à tout le moins lors de leur décès. »

 

Protéger le don

Enfin, les parents qui acceptent de participer financièrement à l’achat de la propriété de junior ont avantage à protéger le don, que l’enfant soit en couple ou non, avisent nos experts. « Les biens acquis avant le mariage ou par donation sont exclus du patrimoine familial. Mais par prudence, il est primordial de documenter le don fait à l’enfant. En plus de la lettre de don exigée par l’institution financière qui accorde le prêt hypothécaire, on suggère fortement aux parents de faire ajouter une copie de cette lettre aux notes de dossier du notaire », recommande Pierre-Raphaël Comeau.

Afin que les parents s’assurent que le montant du don et la plus-value qu’il génère au fil des ans demeurent la propriété exclusive de l’enfant, nos planificateurs les encouragent à rédiger un document à cet effet. Une lettre dans laquelle figurent le montant du don, la date de la transaction, l’adresse de la propriété, la mention que le don ainsi que les fruits du don sont propres à l’enfant, la signature des parents, celle de l’enfant, sans oublier celle du(de la) conjoint(e), si tel est le cas.

 

Source : les affaires.com   |   octobre 2021   |   Par Claudine Hébert