5 raisons d’investir dans une inspection de maison

Conseils pratiques 23 Fév

Sur le parcours menant à l’achat d’une maison, une inspection n’est peut-être pas ce qu’il y a de plus emballant. Elle est pourtant extrêmement importante, et elle pourrait vous épargner des frais et des maux de tête à l’avenir.

Quand la concurrence est vive sur le marché, il peut y avoir des pressions pour présenter d’emblée une offre sans conditions. Cependant, aussi concurrentiel que soit le marché, vous ne devriez jamais renoncer à des mesures prévues pour assurer votre protection – comme une inspection.

Vous pouvez très bien avoir l’œil pour le décor et adorer l’aménagement de la maison que vous convoitez, mais c’est sous la surface que peuvent se cacher de coûteux problèmes. Si on ne doit pas juger un livre à sa couverture, on doit encore moins effectuer le plus grand achat d’une vie sans une vérification détaillée.

On peut énoncer six raisons faisant qu’une inspection est peut-être l’investissement de 300 $ à 500 $ le plus rentable qui soit.

elle donne une échappatoire

Lors de l’achat d’une maison, il vaut mieux limiter les risques. Une maison peut être magnifique en surface, mais cacher des problèmes structuraux tels que fondation fissurée ou toit endommagé qui peuvent exiger de coûteuses réparations. Une inspection peut aider à les révéler et, le cas échéant, permettre à l’acheteur de se désister.

Si vous trouvez un problème qui exigera de remplacer ou réparer des éléments de la maison à grands frais, vous pouvez demander une réduction de prix. Remplacer un toit qui fuit coûte des milliers de dollars. Le vendeur acceptera peut-être d’en partager la facture. En tout cas, vous pouvez très bien le demander. Si le prix ne peut pas être renégocié malgré les problèmes découverts, mieux vaut renoncer si vous voyez que la maison vous coûtera trop cher à l’usage.

elle confirme la sécurité et l’intégrité de la structure

Une inspection peut non seulement découvrir des problèmes, mais aussi confirmer l’intégrité de la structure. L’inspecteur examinera tout du sous-sol à l’entretoit, à la recherche de toutes sortes de problèmes, que ce soit moisissure, trous dans la cheminée, solives affaissées ou filage inadéquat.

elle révèle les ajouts ou installations non conformes

En plus des problèmes de sécurité et de structure, l’inspection peut déterminer s’il y a eu des ajouts ou des installations non conformes qui pourraient un jour entraîner des problèmes. Si le vendeur a fait le filage de la maison sans respecter les normes ou en utilisant des matériaux inférieurs, voilà qui pourrait vous coûter cher à l’avenir, et même invalider votre assurance habitation en cas de sinistre.

elle aide à prévoir les coûts futurs

Une maison exige constamment des frais, comme une voiture. À moins qu’elle ne soit toute neuve, elle aura besoin d’entretien et de mises à niveau, à mesure que des éléments vieillissent et deviennent inefficaces. Par exemple, un chauffe-eau dure habituellement 6 à 10 ans, un bon toit, environ 20 ans, et une fournaise, jusqu’à 25 ans. Le rapport d’inspection comprendra une estimation de la vie utile de ces éléments, ce qui vous permettra de prévoir des coûts qui vous attendent, pour que vous puissiez commencer à économiser en conséquence.

elle vous rassure

Enfin et peut-être par-dessus-tout, obtenir une inspection est important pour votre tranquillité d’esprit. Une maison est un énorme investissement. Il vous faudra 20 ou 30 ans pour la payer. Il est bien plus facile de l’envisager sereinement après avoir fait réaliser une inspection, sachant que la maison est sûre et ne vous réserve pas des problèmes particuliers. Une inspection coûte, mais la tranquillité d’esprit n’a pas de prix, et vaut assurément quelques centaines de dollars!

Un budget pour les fêtes

Conseils pratiques 29 Nov

Calendrier fêtesUn budget pour les fêtes.

Faites attention à l’argent cette saison

Le temps des fêtes apporte de la joie, mais aussi des factures. Pour éviter une avalanche de dettes, planifiez pour épargner de l’argent et maximiser le plaisir.

COMMANDEZ EN LIGNE – Évitez le tumulte du magasinage des fêtes en commandant des cadeaux en ligne, à partir de votre ordinateur ou de votre téléphone. Le temps que vous gagnerez sera mieux utilisé avec vos amis et votre famille.

SOYEZ ÉCONOME – Commencez tôt, et soyez à l’affût des bonnes occasions. De nombreux détaillants organisent des promotions Vendredi fou ou Cyberlundi pour lancer le bal du magasinage des fêtes. Laissez-vous inspirer par des coupons et des circulaires publicitaires livrés chez vous ou trouvés en ligne.

FAITES CONFIANCE À VOTRE BUDGET – Vous comptez sur un budget pour rester maître de votre situation toute l’année, alors pourquoi pas maintenant? Le fait d’avoir un plan et une limite des dépenses allégera le stress du magasinage. Il y a de nombreuses applis de gestion budgétaire, avec accès direct à vos comptes bancaires, que vous pouvez retirer de votre poche à tout moment, bien utiles pour vous garder sur le droit chemin – surtout quand vous vous sentez dépassé, au centre commercial.

EXPRIMEZ VOS TALENTS – Tout le monde aime recevoir un présent avec une touche personnelle, et vous pouvez réaliser des économies en fabriquant des cadeaux vous-même. Vous trouverez d’innombrables suggestions en ligne, même pour des néophytes. Il y a par exemple des couronnes du temps des fêtes, des lotions ou des albums de photos, que vous pouvez confectionner seul ou en groupe. De tels cadeaux n’ont pas de prix. Si vous cherchez des idées géniales et peu coûteuses, vous pouvez commencer par Pinterest.

DONNEZ DU TEMPS – Au lieu d’acheter des cadeaux, réservez du temps de qualité pour vos amis et votre famille. Partagez avec des proches une expérience de don, en invitant à dîner une famille dans le besoin. Cela ne vous coûtera pas plus cher que des cadeaux pour chacun, et vous répandrez deux fois plus de joie du temps des fêtes.

VOUS ORGANISEZ UNE RÉCEPTION?

Soyez prévoyant. Commencez tout de suite à penser à vos ingrédients, et profitez des bonnes affaires qui se présentent pour des aliments non périssables. En devançant la ruée du temps des fêtes, vous pourrez en avoir davantage à moindre coût.

PARTAGEZ – Vous organisez une grande rencontre? Demandez à chaque invité d’apporter un plat. C’est économique, et c’est un moyen d’alimenter aussi les conversations.

GAGNEZ DES PRIMES – De nombreux détaillants offrent des points bonis que vous pouvez utiliser pour vos achats futurs, y compris vos sorties.

CHOISISSEZ JUDICIEUSEMENT – Votre temps est précieux, alors arrangez-vous pour en passer davantage avec vos invités et moins dans la cuisine. Privilégiez des recettes rapides et faciles. Préparez le matin ou la veille tout ce qui peut l’être, pour pouvoir vous consacrer à l’accueil de vos invités.

Trois astuces pour accroître vos chances lors d’une surenchère

Conseils pratiques 14 Nov

La surenchère des derniers mois a bousculé les traditionnelles méthodes de négociation dans le marché immobilier.

Les acheteurs qui réussissent à éviter les situations d’offres multiples ne sont pas plus chanceux que vous.  Ils ont seulement pris le temps de bien évaluer l’ensemble de la situation avant de faire une offre.

Voici 3 astuces pour augmenter vos chances de réussite lors de surenchères.

Comprendre le prix demandé

Pour vous éviter de tomber dans le piège de la surenchère, faites des recherches sur les propriétés récemment vendues dans le quartier. Demandez à votre courtier de vous montrer les comparables.  Si toutes les propriétés du secteur ont été vendues pour plus de 400 000 dollars, posez-vous la question suivante : pourquoi la maison que je convoite est affichée à 299 000 dollars ?  Que cache ce prix ?  Y a-t-il de gros problèmes de fondation ?  De l’infiltration d’eau au sous-sol ?  Ou est-ce simplement le vendeur qui veut se lancer dans une guerre des enchères ? En trouvant ces réponses, vous serez mieux outillé pour présenter, ou non, une offre d’achat qui comblera les attentes du vendeur.

Soyez audacieux !

N’hésitez pas à déposer votre offre d’achat même si d’autres acheteurs l’ont fait avant vous.  Il n’est pas rare de voir une offre acceptée perdre la course à mi-parcours. Pourquoi ?  Problème de financement, problème d’inspection ou, encore, plus grande mise de fonds exigée par l’institution financière due au prix élevé.  Ce genre de revirement arrive plus souvent qu’on ne le pense.

Un potentiel sous-estimé !

Parfois, une propriété est bien plus intéressante qu’il n’y paraît de l’extérieur.  Une maison qui nécessite beaucoup de rénovations ou qui n’est pas située dans un secteur recherché pourrait devenir une bonne affaire.  Osez voir ce qui a peut-être échappé aux autres.  Si vous êtes doué pour les rénos ou que vous êtes ouverts à investir dans des lieux moins prisés, vous augmenterez vos chances de remporter la mise.

Conseils  

  • Dans le cas d’une vente au privé, osez retourner voir le vendeur pour lui signifier votre intérêt.
  • Pour éviter de vous retrouver en surenchère, considérez les immeubles qui sont sur le marché depuis un certain temps et qui sont moins attrayants pour d’autres acheteurs.
  • Pour attirer l’attention sur votre offre d’achat, joignez-y une lettre de présentation et, pourquoi pas, une vidéo dans laquelle on y verra une photo de vous et de votre famille.  Vous créez ainsi un lien direct avec le vendeur.  Un acheteur motivé augmente ses chances de réussite.

 

Source : Journal de Montréal    |  Ghislain Larochelle    |   29 octobre 2021

Financer l’hypothèque de son enfant, est-ce une bonne idée?

Conseils pratiques 11 Nov

La flambée du prix des maisons et, par conséquent, celle de la mise de fonds, a compliqué la tâche de nombreux premiers acheteurs au cours des derniers mois. Certains ont d’ailleurs frappé à la porte de papa et maman pour obtenir un petit coup de main financier.

Caroline Lizotte l’avoue d’emblée. Depuis un an, jamais cette conseillère en financement hypothécaire à BMO n’a eu sur sa table autant de dossiers de premiers acheteurs impliquant une participation financière des parents. « Désormais, une transaction immobilière sur cinq inclut un don ou un prêt parental. C’était même le cas pour le tiers de la douzaine de dossiers que je traitais au début du mois d’août », observe-t-elle.

Pourtant, la contribution de papa et maman était plutôt rare au tournant des années 2000, tient à préciser cette experte qui évolue dans ce métier depuis 20 ans. « En fait, elle survenait principalement lorsque l’acheteur éprouvait des problèmes de crédit. Aujourd’hui, note-t-elle, cette pratique est devenue monnaie courante, peu importe la situation économique de l’enfant. »

L’augmentation du prix des maisons — plus de 25 % en un an dans certains secteurs du Québec — explique en grande partie cette tendance, avance Simon Giroux, courtier hypothécaire et conseiller en sécurité financière de GPS Équipe Conseil, à Blainville. Le resserrement des règles d’emprunts hypothécaires, qui exigent désormais une pré-qualification à des taux d’intérêt de 5,25 %, ainsi que la mise de fonds de 20 % pour éviter une prime d’assurance, sont aussi pointés du doigt.

Aide parents

Une bonne idée de contribuer ?

Est-ce pour autant une bonne idée de la part des parents de s’inviter au cœur d’une des plus importantes acquisitions qu’effectuera junior au cours de sa vie ? « Pourquoi pas ? répond du tac au tac Pierre-Raphaël Comeau, conseiller expert en gestion de patrimoine à la Banque Laurentienne. Pourvu que la contribution soit faite avec réflexion et préparation, il n’y a aucun mal à ce que les parents, financièrement à l’aise, puissent contribuer à l’achat de la propriété de leur enfant. » Un avis que partage l’ensemble des autres experts joints pour cet article.

« Le problème, c’est que la pandémie a sans doute précipité ce type de contribution dans bien des chaumières. Les impacts de ces décisions précipitées risquent de se faire ressentir au cours des deux prochaines années », craint le planificateur financier.

Même son de cloche de la part de Simon Giroux. Ce dernier redoute que les contrecoups de la surenchère du marché immobilier soient palpables dès le printemps prochain. D’ailleurs, dit-il, plus du quart de sa clientèle de premiers acheteurs l’ayant approché en 2021 a justement repoussé, par prudence, ses plans d’achat malgré l’aide financière des parents.

« Que ce soit 10 000 $, 20 000 $ ou 50 000 $, ce n’est pas un don d’argent qui se fait à la légère sur le coin d’une table », renchérit Pierre-Raphaël Comeau. « Les parents qui le font ont tout avantage à consulter un planificateur financier avant de donner quoi que ce soit. Et cette consultation, qui se déroule d’abord sans la présence de l’enfant, doit comporter une analyse approfondie des impacts sur l’épargne des parents à court, moyen et long terme », insiste-t-il.

 

Responsabiliser l’enfant

La viabilité d’un tel projet repose avant tout sur la responsabilisation de l’enfant, poursuit le planificateur financier de la Banque Laurentienne. « La toute première question que devraient se poser ces jeunes acheteurs n’est pas de savoir s’ils passent à la banque, mais plutôt, à quoi devront-ils renoncer en achetant leur bien immobilier ? » Il faut constamment rappeler aux futurs acheteurs que l’achat d’une propriété ne se limite pas qu’à un paiement hypothécaire mensuel. « C’est aussi des assurances, des coûts d’entretien, des coûts de rénovation, des taxes municipales et scolaires, des taxes de mutation, sans oublier les meubles et accessoires. » Dans bien des cas, c’est bye bye voyages, restos et autres gâteries !

À ce propos, la société américaine Bankrate publiait, en juin dernier, les résultats d’un sondage mené auprès de 1400 jeunes âgés de 25 à 40 ans, récemment devenus propriétaires. Les deux tiers des répondants (64 %) disaient déjà regretter leur achat immobilier en raison de coûts inattendus.

« Avant de donner ou de prêter une somme substantielle à l’enfant, je suggère fortement aux parents de tester la capacité d’épargne de ce dernier », indique Pierre-Raphaël Comeau. Par exemple, dit-il, on demande à l’enfant d’épargner pendant un an le coût d’une éventuelle hypothèque avec tous les autres frais liés à l’achat d’une propriété. Ou à tout le moins la différence de ce montant avec le coût actuel de son loyer. « En plus de servir de test, cet exercice permet de constituer un CELI ou un REER qui pourra être utilisé dans le cadre du Régime d’accession à la propriété (RAP) lors de la transaction », explique le conseiller.

 

À chacun sa contribution

La contribution parentale peut prendre la forme d’un don (en argent ou d’équité) ou d’un prêt. « Le don en argent représente la méthode la plus populaire », note Nancy Canuel, conseillère en financement hypothécaire chez Multi-Prêts hypothèques. « Ce cadeau financier doit provenir d’un parent ayant un lien de sang de premier degré avec l’enfant, notamment le père, la mère, les grands-parents ou encore un frère ou une sœur », mentionne la conseillère. L’acheteur est également tenu de déclarer ce don auprès de l’institution financière qui lui accorde son prêt hypothécaire.

Bien que le don d’équité soit généralement utilisé lors de la vente d’un bien immobilier des parents aux enfants ou aux petits-enfants, Nancy Canuel constate qu’au moins 5 % des transactions impliquant l’aide parentale favorisent cette option. « Certaines institutions financières, notamment Desjardins, permettent aux parents qui détiennent une valeur réelle sur leur résidence d’en offrir une partie sous forme de sûreté supplémentaire à titre de mise de fonds avec certaines conditions », explique-t-elle.

Toutefois, la formule de prêt parental figure rarement parmi l’option retenue, observe la conseillère de Multi-Prêts. Le prêt parental peut avoir comme effet d’augmenter le ratio d’endettement de l’acheteur, mentionne-t-elle. « Et, en plus, les parents seront tenus de déclarer à l’impôt les intérêts versés par l’enfant puisque l’achat d’une résidence personnelle n’est pas admissible à une déduction fiscale », précise Nancy Canuel.

 

N’oubliez pas le testament

Les parents qui choisissent tout de même l’option du prêt ont aussi tout intérêt à revoir leur testament, avertit Karine Précourt, directrice de la planification du patrimoine et de la fiscalité à BMO Gestion privée. « Le prêt devient un actif pour la succession. Si les parents souhaitent que la dette s’efface à leur décès, ils doivent le mentionner dans leur testament. En cas contraire, l’enfant devra rembourser la dette à la succession », explique la planificatrice.

Puisque le sujet de la succession est abordé, Karine Précourt tient à rappeler aux parents l’importance de ne pas confondre égalité et équité envers leurs enfants. « La jalousie entre fratries survient généralement lorsque la situation est jugée inéquitable, dit-elle. Les parents qui participent à une transaction immobilière pour aider un de leurs enfants doivent donc s’assurer que l’équilibre est rétabli de leur vivant… ou à tout le moins lors de leur décès. »

 

Protéger le don

Enfin, les parents qui acceptent de participer financièrement à l’achat de la propriété de junior ont avantage à protéger le don, que l’enfant soit en couple ou non, avisent nos experts. « Les biens acquis avant le mariage ou par donation sont exclus du patrimoine familial. Mais par prudence, il est primordial de documenter le don fait à l’enfant. En plus de la lettre de don exigée par l’institution financière qui accorde le prêt hypothécaire, on suggère fortement aux parents de faire ajouter une copie de cette lettre aux notes de dossier du notaire », recommande Pierre-Raphaël Comeau.

Afin que les parents s’assurent que le montant du don et la plus-value qu’il génère au fil des ans demeurent la propriété exclusive de l’enfant, nos planificateurs les encouragent à rédiger un document à cet effet. Une lettre dans laquelle figurent le montant du don, la date de la transaction, l’adresse de la propriété, la mention que le don ainsi que les fruits du don sont propres à l’enfant, la signature des parents, celle de l’enfant, sans oublier celle du(de la) conjoint(e), si tel est le cas.

 

Source : les affaires.com   |   octobre 2021   |   Par Claudine Hébert